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Savoir dire non ou l’art de poser ses limites !

Savoir dire non est essentiel dans toutes relations pour éviter les malentendus, les conflits et maintenir la sérénité du lien.  

Qu’est-ce qui nous empêche souvent de dire NON ?

La plupart du temps, le simple fait de répondre OUI à une demande, déclenche toute une série d’émotions positives : joie, fierté, satisfaction, plaisir. A l’inverse, lorsque nous nous trouvons confrontés à devoir dire NON, cela peut nous renvoyer à une émotion de peur, de frustration, de colère, de tristesse, voire de culpabilité.

Ce qui nous empêche de dire NON, ce sont les bénéfices que nous avons à dire OUI, qui flattent notre égo : c’est une personne souple, cool, pas autoritaire, compréhensive… Nous échappons ainsi aux discussions.

Nos stratagèmes d’évitement, l’air de rien

Nos comportements face au Non sont souvent dictés par la peur. Chacun aura la sienne. Nous pouvons avoir peur de l’autorité, du conflit, de la perte d’un client, d’un contrat ou d’un être cher.

Alors nous utilisons quelques stratagèmes en employant des termes comme « peut-être », « pourquoi pas », « on verra bien » « je ne sais pas encore » qui créent l’ambiguïté dans notre posture et favorisent les relations dépourvues de vérité. Ces termes ont pour vocation de nous préserver en apparence, de diminuer le sentiment de culpabilité, de frustration et évitent surtout de prendre position clairement, de nous engager sincèrement.

Quel est l’enjeu ou qui est En « je » à dire non ?

A vouloir éviter le conflit, tout faire pour être apprécié …ou dit plus clairement tout mettre en place pour être AIME, le risque est grand de s’oublier dans le désir de l’autre. A ce jeu de dupe, nous ne savons plus exactement qui nous sommes, ce que nous voulons vraiment. Cela nous empêche de trouver notre vraie place parmi les autres.

Et pourtant, le bénéfice à savoir dire NON avec bienveillance est grand.

Savoir dire NON, avec bienveillance, c’est savoir poser ses limites. C’est s’accorder de la valeur et s’écouter. C’est prendre en considération son interlocuteur. C’est se créer l’opportunité de dire un grand OUI à la prochaine occasion. Savoir dire NON, c’est choisir d’être libre, d’avoir des relations authentiques avec soi-même et les autres. C’est respecter son désir profond. C’est un acte de courage. C’est aussi savoir accepter de recevoir un NON avec sérénité.

Moi qui suis coach et qui travaille depuis quelque temps sur la question du « savoir dire NON », j’ai encore dans certaines situations du mal à dire NON, à mes enfants par exemple, car l’affect est en jeu. Sur le plan professionnel, j’accepte certaines missions aux enjeux forts sachant que cela va chambouler mon organisation et mon rythme de travail. Mais la satisfaction personnelle et celle du client sont les moteurs de ce refus de dire NON. Je reste toutefois vigilante à poser les limites claires qui me permettent de continuer d’être respectée par mon client et de préserver ma santé. Je me pose alors la question : « Qu’est-ce que je veux vraiment ? Après quoi, je cours ? De quoi ai-je peur ? Suis-je OK avec ce que je fais ?»

Cela me fait écho à une jeune dirigeante que j’accompagnais. Elle venait d’avoir une promotion. Elle rentrait au COMEX. Elle prenait ses nouvelles fonctions et donc devait abandonner ses activités précédentes. Au lieu de cela, elle a continué de répondre aux sollicitations de ses anciens collègues tout en assumant ses nouvelles responsabilités. Arrivée chez elle, elle continuait de travailler car sa journée n’y suffisait pas. Elle a fait un burn-out. Elle n’a pas écouté les signes de fatigue, n’a pas voulu ou n’a pas su dire NON aux sollicitations. Je l’ai accompagnée à sa reprise de travail. Nous avons travaillé essentiellement sur la question du « savoir dire NON » et sur ce qu’il se jouait pour elle. Aujourd’hui, elle sait mieux poser ses limites et arrive davantage à dire NON. Elle se pose régulièrement la question « Est-ce OK pour moi de répondre à cette demande ? » Le prix à payer du refus de dire NON fut trop élevé.

Et vous ? Comment direz-vous NON à votre prochain interlocuteur ? Quelles limites poserez-vous pour plus de liberté, de sérénité et de respect ?

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